En 1918 Maurice Pourbaix et son épouse, Laure Glibert, installèrent une corseterie (pas très olé olé à l’époque) et ceci jusqu’à leur décès en 1965.
En 1966, leur petit-fils Jean-Luc Pourbaix ouvrit une boutique de cadeaux et étant céramiste, il commença la fabrication de petit Gille en terre cuite.
À partir de 74, la ville étant à court de masques, il releva le défi et les premiers sortirent pour le mardi gras 1976.
Christophe et puis Xavier (les fils de Jean-Luc) ont toujours baigné dans les différents ateliers d’artisanat. Dès l’âge de 12 ans, Christophe, pour le plaisir, aida à la fabrication des masques. C’est donc sans surprise qu’il reprit le registre de commerce en 2008.
Artiste peintre dessinateur et sculpteur également, la ville lui commanda plusieurs statues (marin, tamboureur, joueur de viole, pierrot, arlequin et en dernier le musicien).
En 2017, un incendie ravage les ateliers du masque. Après ce coup de massue, le pire restait à venir, ce foutu cancer emporte Christophe …
Jean-Luc se remit au boulot et maintenant Ulrick reprend le flambeau petit à petit sous la supervision et les conseils de son grand-père.
On est reparti pour 100 ans …
Le masque du gille de Binche:
« Un jeune binchois, Jean-Luc Pourbaix, dessinateur, sculpteur; mais aussi gille profondément attaché au patrimoine folklorique de sa ville.
À la fois artiste et artisan, il a abordé et puis résolu un problème au combien délicat et au combien particulier: la fabrication du masque de gille.
Les derniers masques authentiques, en toile recouverte de cire, étaient fabriqués à Saumur, en France. L’administration de la ville de Binche en détenait une importante réserve, conservant seule le monopole de ce masque bien caractéristique.
Mais la fabrication artisanale de ce masque était devenue impossible et la réserve s’épuisait…
Il fallait donc recréer un artisanat. Réinventer toute une technique. Trouver des solutions pratiques et ingénieuses aux mille problèmes que posait la fabrication des masques.
Des années de recherches, des années d’essais, beaucoup d’obstination, d’ingéniosité et enfin, en 1976, Jean-Luc Pourbaix proposait à la ville de Binche un masque parfait, respectant rigoureusement toutes ses caractéristiques bien connues des binchois et des folkloristes. »
Extrait du film de Guy de Angeli – Copyright R.C.C.B. Décelbre 2011 SOFAM N° 56/62